Stockage de gaz de Beynes

[Dominique]

Mis en service en 1956, est le premier stockage souterrain développé en France, c’est un stockage en nappe aquifère qui abrite un milliard de mètres cubes répartis sur 17 km² à 400 et 700 mètres de profondeur sous les communes de Beynes, Marcq, Thoiry, Vicq et Andelu.
La technique du stockage en nappe aquifère consiste à reconstituer l'équivalent géologique d'un gisement naturel en injectant le gaz dans une couche souterraine de roche poreuse et perméable contenant à l'origine de l'eau, recouverte d'une couche imperméable formant une couverture étanche, le tout ayant une forme de dôme.
Des puits de contrôle permettent de suivre les mouvements de gaz et de vérifier la qualité des eaux dans la couche réservoir et dans les couches aquifères supérieures.
Chaque puits d'exploitation est équipé, à une trentaine de mètres sous la surface du sol, d'une vanne de sécurité pour obturer automatiquement le puits en cas de débit anormalement élevé.
En surface, les puits d'exploitation sont reliés à une station centrale par des canalisations enterrées. Sur cette station reliée au réseau de transport national, on trouve les équipements principaux suivants :
- des compresseurs pour l'injection du gaz
- des unités de traitement afin de purifier au soutirage, le gaz chargé d'eau et parfois de composés soufrés,
- une salle de conduite et de télé-surveillance,
- un laboratoire de contrôle de qualité,
- une installation d'odorisation du gaz,
Le gaz est composé de dihydrogène et de monoxyde de carbone qui ne sentent rien !
Pour "choquer le nez" des consommateurs et les alerter du danger, il faut une odeur désagréable et identifiable.
Les odeurs fleuries, boisées ou fruitées sont à écarter : on mélange du thiolane choisi pour sa forte odeur d’œuf pourri.
Entre 2007 et 2015, le site a fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de développement, dont la reconstruction de la station centrale. L’objectif était de renforcer la sécurité du site en éloignant les installations des habitations, et de réduire les émissions atmosphériques et les nuisances sonores en intégrant des technologies plus performantes.