Praça das Flores
Praça das Flores (Site historique)Altitude: 40 m | ||
Praça das Flores
Dans le secteur, cette place un peu décentrée est encore le lieu où quelques prolos retraités viennent tailler le bout de gras sur un banc, où les mamies bavardent, où les gamins aux teints métissés jouent au ballon, où les jeunes mamans promènent leurs poupons, où les pigeons font leur toilette dans la fontaine ; il s'y manifestait un quelque chose du Perreux ou du XXe arrondissement d'il y a... soixante ans.
Cette "Place des Fleurs" est dans la partie NO du Bairro Alto, quartier haut de l'ancien Lisbonne, progressivement colonisé par un type particulier d'immigré : le bobo, lequel adore se parer d'"authenticité" en mimant la modestie avec d'autant plus de férocité qu'il a les moyens de se couler dans la réalité concrète d'un marché immobilier où la fortune revêtue de haillons lui sert aussi de fausse conscience. Bref, on joue le high-tech au boulot dans la journée et on se "retrempe" dans la hutte décrépite extérieurement le soir après avoir garé sa Mercedes n'importe où sur un pavé incertain. | ||
© mauguier / 20 mars 2012 10:48 | ||
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Re: Praça das Flores
Le versant S du Bairro Alto en silhouette au crépuscule | ||
© mauguier / 20 mars 2012 11:44 | ||
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Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20120320114403
Re: Praça das Flores
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Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20120320114529
Re: Praça das Flores
Entre le jardin botanique et la Praça das Flores : la Rua de Sâo Marçal | ||
© mauguier / 20 mars 2012 11:46 | ||
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Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20120320114646
Re: Praça das Flores
Un échantillon, pris dans ce secteur (ailleurs c'est pareil, si ça monte, et ça monte sur 80% de la surface urbanisée) du pavé, le pavé lisboète qui ne tient (bon...) que par la grâce de la couche de sable qui en relie ou sépare, c'est selon, les éléments ; terrible, le pavé lisboète pour les nanas à talons aiguilles ! On devine, dans l'irrégularité et la fantaisie de sa disposition (le pavé parisien est une merveille de géométrie), que ses constituants vont inévitablement jouer un jeu teinté d'individualisme... D'où les différences de niveau, les trous (parfois décimétriques - sinon métriques dans les cas les plus aigus), les inclinaisons, le poli irréprochable cependant de ses éléments (du calcaire, quelle idée) qui doit représenter un piège sournois en cas de pluie, talons aiguilles ou pas. Une règle pour se déplacer : ni talons, ni semelles de cuir. Bon, ce n'est pas partout une piste à chars, mais le pavé est partout, même dans les quartiers modernes. Comme pour les azulejos, il semble qu'assembler des parallelépipèdes soit une caractéristique génétique des Portugais. Pittoresque, certes, mais à aborder avec attention. Je me demande s'ils pavent aussi les sentiers de montagne... | ||
© mauguier / 20 mars 2012 15:38 | ||
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Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20120320153830