Salzbourg

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La campagne environnante, vue depuis les tours de la forteresse.

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Cet édifice, vaste et bien conservé, a été l'objet de plusieurs campagnes de restauration. Mais j'ai pu constater à l'occasion de mes deux passages (1981 et 2003) que les choses, si elles s'étaient étoffées d'un point de vue muséographique, avaient empiré quant au plaisir de la visite. Pas question de musarder, de s'attarder à détailler une miniature, les détails d'une peinture médiévale ou les ciselures d'une pièce métallique : on vous encadre en bataillons serrés, on vous débite un baratin standard et convenu, on minute vos déplacements, on surveille vos mouvements (ein, zwei, ein, zwei...!), on vous pousse plus qu'on ne vous guide d'un espace à l'autre, et pas de rouspétance ! Le touriste est ici, comme souvent ailleurs en cette ville, un bétail soumis au rendement et dont on travaille à tirer le maximum pour s'en débarrasser au plus vite. Et un touriste est, pour ces mercantis et par définition, un crétin halluciné qui ne comprend rien à ce qu'il voit ou entend, nicht wahr ? Du coup j'ai envoyé ch... le caporal-guide et suis parti en milieu de visite en claquant la porte au sens strict, en lui faisant comprendre que l'animal n'était peut-être pas celui qu'il croyait (visite de 2003).
Quant aux "spectacles typiques et folkloriques" donnés dans les locaux voisins du château, à des cadences que ne renierait pas le camarade Stakhanov, par une troupe d'histrions costumés, mieux vaut s'en abstenir : c'est le RER A en période de pointe, et en plus il y a des "pousseurs" pour caser le plus de "victimes" possible.(c'était en 1981), mais les gentils Autrichiens se sont fait la main en d'autres circonstances, n'est-ce pas...?
Je suis féroce, mais c'est ainsi.
Le cliché représente un coin d'une cour intérieure.

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La vieille ville et la Salzach, vus en montant vers Hohensalzburg. Il ne faut pas manquer l'ancien palais archiépiscopal (la Résidence), surtout pour sa décoration intérieure.
http://www.classictic.com/fr/Salzburg/Alte-Residenz

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Une rue de la rive gauche.

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Thomas Bernhard, un des grands écrivains autrichiens du XXe siècle, n'a fait de cadeau ni à l'Autriche, ni à Salzbourg, ville où il séjourna en tant que pensionnaire d'une institution religieuse pendant la guerre. La lucidité et la férocité de ses observations aident à lever le voile souriant et convenu où brillent les paillettes habituelles (Mozart, les edelweiss, la valse viennoise, Sissi, les belles montagnes, les "yodel", etc. etc.), jeté sur une réalité bien plus sordide d'envies, de médiocrité, de xénophobie et de rapacité générale. Il faut lire "L'origine", chronique de cette période. La difficulté, pour le lecteur français, viendra de la qualité de la traduction qui peine souvent à rendre le côté irrespirable, nauséeux, itératif, de situations où les sentiments de claustration et de solitude sont autant de motifs pour Thomas Bernhard d'utiliser les ressources de l'allemand, soudain extrait de son apparente belle structure pour devenir la langue du désarroi, une langue de plomb.
Pour faire le lien avec Hohensalzbourg, signalons que les entrailles de cette colline ont été creusées afin d'y aménager des abris, par des bataillons de déportés, traités comme on peut l'imaginer. Alors, derrière le sourire boutiquier, on distinguera l'ombre des "pyjamas" rayés.
Sur le cliché, un superbe poêle recouvert de carreaux de faïences polychromes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Bernhard

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En codicille : le discours est de C. Blocher, populiste, xénophobe à l'occasion et franc réactionnaire bien connu. Comme quoi tout le monde peut revêtir de "beaux habits" via un discours bien tourné ! Pouvoir, quand tu nous tiens....
http://www.ejpd.admin.ch/ejpd/fr/home/d ... 01-26.html

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http://www.marthe-peyroux.net/Mozart%20 ... zbourg.htm

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Peut-être l'un des "derniers européens", au sens le plus profond, le plus noble. Si on ne devait en lire qu'une chose, ce serait "Le monde d'hier" (Die Welt von gestern), chronique amère d'un monde en passe de s'écrouler...à force de tendre vers la perfection (on pense à "L'homme sans qualités" de Musil). L'Autriche et les Habsboug ont failli, ils n'ont rien compris à l'extraordinaire outil politique constitué d'un ensemble où on parlait 13 langues, où on pratiquait toutes les religions, où se réunissaient Slaves, Germains, Latins, Magyars, etc ; et les vainqueurs de 1918, encore plus bêtes que rapaces, ont prouvé aussi leur incapacité à comprendre une certaine opportunité que leur offrait l'Histoire : on a laché les meutes nationalistes avec les conséquences qu'on sait.
Le Kapuzinerberg, près duquel vécut Zweig de la fin de la 1ère guerre jusqu'à son départ pour l'exil en 1934, est la colline de la rive droite de la Salzach, les anciennes petites rues qui parcourent son pied non loin de la rivière n'attirent presque personne...c'est tant mieux pour l'amateur de tranquillité.
http://www.panoramatours.com/Salzburg-T ... rberg.aspx

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Je vais pas présenter TOUT Salzbourg, on s'en doute. Implantée sur la Salzach, cette ville doit son origine et la fortune de ses Princes-Archevêques aux mines de sel (Salz = sel, en allemand), notamment celles de Hallein tout proches qu'on visite sans problème (on peut consulter ce site) , dont ils avaient le monopole de l'exploitation et de la commercialisation... : de l'or blanc ! La magnificence des palais, l'abondance d'édifices religieux dégoulinants d'or et de marbre et battant des records de densité au m2 par rapport à toutes les autres villes, en sont un témoignage éloquent.
Des villes comme Halstatt, Hallein, doivent leur nom au radical celte "hal" qui signifie tout bêtement "sel", et on retrouve les origines indo-européennes de ce terme jusque en grec (halogène, etc.).
Cliché pris sur l'Elisabethquai, non loin du palais Mirabell, en direction de la forteresse de Hohensalzburg sur la rive gauche, laquelle domine une forêt de minarets et coupoles catholiques.
http://www.salzburg.info/fr/