De par la position des peintures, on se doute que le portail Roman devait être bien plus modeste... Bref, lorsque les saints vont par quatre, les Evangélistes ne sont pas loin, mais l'état des fresques ne permet pas d'être formel.
De par la position des peintures, on se doute que le portail Roman devait être bien plus modeste... Bref, lorsque les saints vont par quatre, les Evangélistes ne sont pas loin, mais l'état des fresques ne permet pas d'être formel.
Le registre de fresques du mur N. L'astérisque porté dans le commentaire d'introduction est motivé par l'observation d'un élément important de cette crucifixion : le Christ a les pieds disposés parallèlement (donc avec un clou par pied), tandis que les représentations habituelles le représentent les pieds superposés. Or cette dernière manière de représenter la Passion est au moins contemporaine ou postérieure au XIIIe siècle. Ce qui laisse penser que les fresques redécouvertes sont bien plus anciennes que le XIVe siècle, comme le laisse supposer aussi la facture de l'ensemble, surtout s'agissant de l'aire culturelle alpino-latine. On peut se demander à quoi est dû ce changement... Peut-être la symbolique du chiffre 3 (la Trinité) était-elle plus parlante et "productive" que celle du chiffre 4 ??
Le registre de fresques du mur N. L'astérisque porté dans le commentaire d'introduction est motivé par l'observation d'un élément important de cette crucifixion : le Christ a les pieds disposés parallèlement (donc avec un clou par pied), tandis que les représentations habituelles le représentent les pieds superposés. Or cette dernière manière de représenter la Passion est au moins contemporaine ou postérieure au XIIIe siècle. Ce qui laisse penser que les fresques redécouvertes sont bien plus anciennes que le XIVe siècle, comme le laisse supposer aussi la facture de l'ensemble, surtout s'agissant de l'aire culturelle alpino-latine. On peut se demander à quoi est dû ce changement... Peut-être la symbolique du chiffre 3 (la Trinité) était-elle plus parlante et "productive" que celle du chiffre 4 ??
Cette chapelle attenante au cimetière (par ailleurs isolé par rapport au village et à ses hameaux), un temps église paroissiale, se trouve placée sur un petit promontoire que la route contourne au N et qui offre de par sa position dominante une excellente vue sur tout le Val di Non. Elle est romane de par sa structure, le clocher en étant le témoin le plus évident. Remaniée en 1546, comme en témoigne le portail de facture très classique. Sous l'auvent (là aussi un "caquetoire" ?) la façade montre plusieurs fresques, les quatre saints, très altérés, de la partie g. étant datés apparemment (*) de la seconde moitié du XIVe siècle, ainsi que le St Christophe de d, avec des traits transitoires entre le Roman et le Gothique. A l'intérieur d'autres fresques relèvent de la même période et du même auteur, le tout ayant été découvert sous d'abondants badigeons et restauré en 1965.
Une vue générale.
P.S. En patois, le nom du bled se prononce "Cavédac"
Cette chapelle attenante au cimetière (par ailleurs isolé par rapport au village et à ses hameaux), un temps église paroissiale, se trouve placée sur un petit promontoire que la route contourne au N et qui offre de par sa position dominante une excellente vue sur tout le Val di Non. Elle est romane de par sa structure, le clocher en étant le témoin le plus évident. Remaniée en 1546, comme en témoigne le portail de facture très classique. Sous l'auvent (là aussi un "caquetoire" ?) la façade montre plusieurs fresques, les quatre saints, très altérés, de la partie g. étant datés apparemment (*) de la seconde moitié du XIVe siècle, ainsi que le St Christophe de d, avec des traits transitoires entre le Roman et le Gothique. A l'intérieur d'autres fresques relèvent de la même période et du même auteur, le tout ayant été découvert sous d'abondants badigeons et restauré en 1965.
Une vue générale.
P.S. En patois, le nom du bled se prononce "Cavédac"
On ne peut que souhaiter que ce superbe crucifix suspendu sur le mur SE de l'abside soit une copie...!! Je n'ai vu aucun système d'alarme autour, à part un écriteau. Car pour le coup il s'agirait d'une représentation aux caractères absolument romano-byzantins, donc à situer probablement entre le XIe et le XIIIe siècles. Qu'on note la disposition des pieds du crucifié... On pense, de par la morphologie générale, au Christ de Cimabue placé dans l'église de Santa Croce à Florence.
On ne peut que souhaiter que ce superbe crucifix suspendu sur le mur SE de l'abside soit une copie...!! Je n'ai vu aucun système d'alarme autour, à part un écriteau. Car pour le coup il s'agirait d'une représentation aux caractères absolument romano-byzantins, donc à situer probablement entre le XIe et le XIIIe siècles. Qu'on note la disposition des pieds du crucifié... On pense, de par la morphologie générale, au Christ de Cimabue placé dans l'église de Santa Croce à Florence.