Château de Combourg (35270)

Château de Combourg (35270) (Ouvrage militaire)

Altitude: 60 m

Massif: Armoricain

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mauguier
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Re: Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

Les tours S (g) et E (d).

Les tours S (g) et E (d).

© mauguier / 29 oct. 2012 15:11
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25 août 2012 14:05

6mm f/8 1/200s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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Re: Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

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25 août 2012 14:07

6mm f/8 1/200s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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Re: Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

Un coin de parc, au N de l'édifice.

Un coin de parc, au N de l'édifice.

© mauguier / 29 oct. 2012 15:21
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25 août 2012 13:56

6mm f/2.8 1/800s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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Re: Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

L'escalier d'accès donnant sur le parc.

L'escalier d'accès donnant sur le parc.

© mauguier / 29 oct. 2012 15:22
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25 août 2012 14:16

6mm f/8 1/200s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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Re: Château de Combourg (35270)

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25 août 2012 14:09

6mm f/2.8 1/200s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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La tour où logeait Châteaubriand

Message par mauguier »

Extrait des Mémoires d'Outre-tombe, livre 3, chapitre 2 :
...La fenêtre de mon donjon s'ouvrait sur la cour intérieure ; le jour, j'avais en perspective les créneaux de la courtine opposée, où végétaient des scolopendres et croissait un prunier sauvage. Quelques martinets qui, durant l'été, s'enfonçaient en criant dans les trous des murs, étaient mes seuls compagnons. La nuit, je n'apercevais qu'un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu'elle s'abaissait à l'occident, j'en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d'une tour à l'autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l'ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l'endroit le plus désert, à l'ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. A quatre heures du matin, la voix du maître du château (le père de François-René), appelant le valet de chambre à l'entrée des voûtes séculaires, se faisait entendre comme la voix du dernier fantôme de la nuit. Cette voix remplaçait pour moi la douce harmonie au son de laquelle le père de Montaigne éveillait son fils..."

La tour où logeait Châteaubriand

Extrait des Mémoires d'Outre-tombe, livre 3, chapitre 2 :
...La fenêtre de mon donjon s'ouvrait sur la cour intérieure ; le jour, j'avais en perspective les créneaux de la courtine opposée, où végétaient des scolopendres et croissait un prunier sauvage. Quelques martinets qui, durant l'été, s'enfonçaient en criant dans les trous des murs, étaient mes seuls compagnons. La nuit, je n'apercevais qu'un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu'elle s'abaissait à l'occident, j'en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d'une tour à l'autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l'ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l'endroit le plus désert, à l'ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. A quatre heures du matin, la voix du maître du château (le père de François-René), appelant le valet de chambre à l'entrée des voûtes séculaires, se faisait entendre comme la voix du dernier fantôme de la nuit. Cette voix remplaçait pour moi la douce harmonie au son de laquelle le père de Montaigne éveillait son fils..."

© mauguier / 29 oct. 2012 17:03
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25 août 2012 15:20

6mm f/2.8 1/640s 80ASA Panasonic DMC-FS6

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Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

Combourg, petite cité de 5000 habitants est resté célèbre surtout en raison de son château, dont l'hôte le plus illustre fut François-René de Châteaubriand qui y passa une partie (deux ans) de son enfance. Le côté impressionnant de cette vieille forteresse demeure ce qu'on en peut retirer de plus intéressant ; car l'intérieur, remanié à la diable selon les critères les plus fantaisistes du Romantisme, dérivés en kitsch coloré et amphigourique, n'est qu'une reconstitution ne correspondant en aucune façon ni à ce que Châteaubriand a pu en apercevoir, ni à plus forte raison à ce qu'elle fut tout au long de sa carrière d'édifice militaire. La visite en est assez décevante et ce ne sont pas les commentaires élémentaires qui y sont servis, par des guides improvisés, qui en rehaussent l'intérêt, tout occupés qu'ils sont de nous faire admettre les mérites de tels ou tels éléments du mobilier ou de la décoration, pièces rapportées a posteriori et qui sont tout platement la preuve d'un goût daté et anachronique adopté au XIXe siècle. Il eût mieux valu nous lire telle ou telle page des Mémoires d'outre-tombe... bien plus à même de restituer une part de ce qui demeurait perceptible de la vie entre ces murs énormes ; et d'ailleurs c'est la chambre de Châteaubriand, laissée pratiquement en l'état (sorte de cellule d'aspect monacal) qui en donne encore l'idée la plus exacte. Des épisodes marquants et souvent cités des Mémoires ne sont même pas évoqués lors du passage dans telle ou telle pièce, qui les a vus se produire ! Par ailleurs, l'ironie veut que toute prise de vue est interdite sur les intérieurs : comme si on craignait que les voleurs ne s'en prennent au bric à brac Second Empire (et après) offert à la curiosité. On ne verra donc ici que des murailles austères, en l'occurence plus expressives que les commentaires insipides et les objets insignifiants qu'elles abritent.
Une vue prise du sommet des remparts sur un coin parcouru par le Linon, petite rivière tranquille.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Combourg

Combourg, petite cité de 5000 habitants est resté célèbre surtout en raison de son château, dont l'hôte le plus illustre fut François-René de Châteaubriand qui y passa une partie (deux ans) de son enfance. Le côté impressionnant de cette vieille forteresse demeure ce qu'on en peut retirer de plus intéressant ; car l'intérieur, remanié à la diable selon les critères les plus fantaisistes du Romantisme, dérivés en kitsch coloré et amphigourique, n'est qu'une reconstitution ne correspondant en aucune façon ni à ce que Châteaubriand a pu en apercevoir, ni à plus forte raison à ce qu'elle fut tout au long de sa carrière d'édifice militaire. La visite en est assez décevante et ce ne sont pas les commentaires élémentaires qui y sont servis, par des guides improvisés, qui en rehaussent l'intérêt, tout occupés qu'ils sont de nous faire admettre les mérites de tels ou tels éléments du mobilier ou de la décoration, pièces rapportées a posteriori et qui sont tout platement la preuve d'un goût daté et anachronique adopté au XIXe siècle. Il eût mieux valu nous lire telle ou telle page des Mémoires d'outre-tombe... bien plus à même de restituer une part de ce qui demeurait perceptible de la vie entre ces murs énormes ; et d'ailleurs c'est la chambre de Châteaubriand, laissée pratiquement en l'état (sorte de cellule d'aspect monacal) qui en donne encore l'idée la plus exacte. Des épisodes marquants et souvent cités des Mémoires ne sont même pas évoqués lors du passage dans telle ou telle pièce, qui les a vus se produire ! Par ailleurs, l'ironie veut que toute prise de vue est interdite sur les intérieurs : comme si on craignait que les voleurs ne s'en prennent au bric à brac Second Empire (et après) offert à la curiosité. On ne verra donc ici que des murailles austères, en l'occurence plus expressives que les commentaires insipides et les objets insignifiants qu'elles abritent.
Une vue prise du sommet des remparts sur un coin parcouru par le Linon, petite rivière tranquille.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Combourg

© mauguier / 29 oct. 2012 22:46
Fichiers joints

25 août 2012 14:06

7mm f/3 1/800s 80ASA Panasonic DMC-FS6

Modifié en dernier par Anonymous le 29 juin 2016 20:46, modifié 1 fois.
Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20121029143703
Claude Mauguier
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Re: Château de Combourg (35270)

Message par mauguier »

La façade NO, par où se fait l'entrée, face au parc, avec les tours O (d) et N (g).
"...Les distractions du dimanche expiraient avec la journée ; elles n'étaient pas même régulières. Pendant la mauvaise saison, des mois entiers s'écoulaient sans qu'aucune créature humaine frappât à la porte de notre forteresse. Si la tristesse était grande sur les bruyères de Combourg, elle était encore plus grande au château : on éprouvait, en pénétrant sous ses voûtes, la même sensation qu'en entrant à la Chartreuse de Grenoble(...) Le calme morne du château de Combourg était augmenté par l'humeur taciturne et insociable de mon père. Au lieu de resserrer sa famille et ses gens autour de lui, il les avait dispersés à toutes les aires de vent de l'édifice..." Extrait du livre 3, chapitre 1 des Mémoires d'outre-tombe ; mais les chapitres 1 à 3 méritent d'être parcourus en entier, ainsi que les appendices.

nche

La façade NO, par où se fait l'entrée, face au parc, avec les tours O (d) et N (g).
"...Les distractions du dimanche expiraient avec la journée ; elles n'étaient pas même régulières. Pendant la mauvaise saison, des mois entiers s'écoulaient sans qu'aucune créature humaine frappât à la porte de notre forteresse. Si la tristesse était grande sur les bruyères de Combourg, elle était encore plus grande au château : on éprouvait, en pénétrant sous ses voûtes, la même sensation qu'en entrant à la Chartreuse de Grenoble(...) Le calme morne du château de Combourg était augmenté par l'humeur taciturne et insociable de mon père. Au lieu de resserrer sa famille et ses gens autour de lui, il les avait dispersés à toutes les aires de vent de l'édifice..." Extrait du livre 3, chapitre 1 des Mémoires d'outre-tombe ; mais les chapitres 1 à 3 méritent d'être parcourus en entier, ainsi que les appendices.

nche

© mauguier / 30 oct. 2012 12:41
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25 août 2012 13:56

6mm f/2.8 1/1000s 80ASA Panasonic DMC-FS6

Modifié en dernier par Anonymous le 29 juin 2016 20:46, modifié 1 fois.
Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20121029145916
Claude Mauguier
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