Usine ex-Pechiney de Mercus-Garrabet

Usine ex-Pechiney de Mercus-Garrabet (Site industriel)

Altitude: 460 m

Massif: Sabarthès

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mauguier
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Usine ex-Pechiney de Mercus-Garrabet

Message par mauguier »

Ancienne unité industrielle du groupe Pechiney, rachetée en 1953 à un utilisateur antérieur, elle a été depuis ses débuts affectée au raffinage de l'aluminium, en vue d'utilisations pointues dans le domaine de la chimie, de l'électronique, de l'industrie nucléaire, etc.
Le standard des indices de pureté en était au "5N", c'est à dire "cinq neuf", ou plus simplement 99,999 % à la fin du XXe siècle, avec des projets lointains de recherche dans le domaine "6N", "7N". Pechiney avait atteint, là comme dans d'autres secteurs de la métallurgie de l'aluminium, une excellence et une réputation qui allaient provoquer la curée des chacals anglo-saxons (eux-mêmes nantis alors en comparaison d'outils industriels néanderthaliens au moins en ce qui concerne l'aluminium standard), lors de l'assaut donné au travers de l'OPA hostile d'Alcan. Ce qui entraîna l'issue désespérée qu'on sait : rachat et démantellement progressif d'un groupe tragiquement sous-capitalisé (volontairement ???) dès sa privatisation par le gouvernement Balladur et qui voyait s'effondrer un projet industriel vieux de 120 ans.

Depuis 2006, Alcan s'est finalement délesté de cette usine qui est passée dans l'escarcelle d'un de ses ex-clients, lui-même spécialiste des mêmes questions, en plus de ses activités dans les gaz industriels (en rival de l'Air Liquide) : Praxair, groupe américain lequel, bizarrement, n'a pas fermé l'usine au bout de six mois après avoir piqué les technologies intéressantes, a investi sur place et maintenu la quarantaine d'emplois hérités d'Alcan. Au prix de la fermeture de la série d'électrolyse et de l'atelier "4N", se concentrant sur le métal de très haute pureté. Les formes que Mercus a produites tout au long de son histoire concernent à peu près tout l'éventail de ce qui est familier : lingots, lingotins, blooms, plaques de laminage, billettes. Désormais privée de tout apport de métal de 1ère fusion déjà de bonne tenue lorsque je travaillais encore (99,8%, 99,9% parfois), autrefois fourni par l'électrolyse des usines-soeurs plus ou moins voisines (Sabart, puis Auzat, puis Lannemezan), Mercus travaille désormais par refusion de métal acheté sur le marché, issu d'usines lointaines souvent construites grâce à la technologie Pechiney.

C'était mon quart d'heure fielleux...mais j'en ai une réserve inépuisable.
http://dr.jean.muller.free.fr/Mercus.pdf

Ancienne unité industrielle du groupe Pechiney, rachetée en 1953 à un utilisateur antérieur, elle a été depuis ses débuts affectée au raffinage de l'aluminium, en vue d'utilisations pointues dans le domaine de la chimie, de l'électronique, de l'industrie nucléaire, etc.
Le standard des indices de pureté en était au "5N", c'est à dire "cinq neuf", ou plus simplement 99,999 % à la fin du XXe siècle, avec des projets lointains de recherche dans le domaine "6N", "7N". Pechiney avait atteint, là comme dans d'autres secteurs de la métallurgie de l'aluminium, une excellence et une réputation qui allaient provoquer la curée des chacals anglo-saxons (eux-mêmes nantis alors en comparaison d'outils industriels néanderthaliens au moins en ce qui concerne l'aluminium standard), lors de l'assaut donné au travers de l'OPA hostile d'Alcan. Ce qui entraîna l'issue désespérée qu'on sait : rachat et démantellement progressif d'un groupe tragiquement sous-capitalisé (volontairement ???) dès sa privatisation par le gouvernement Balladur et qui voyait s'effondrer un projet industriel vieux de 120 ans.

Depuis 2006, Alcan s'est finalement délesté de cette usine qui est passée dans l'escarcelle d'un de ses ex-clients, lui-même spécialiste des mêmes questions, en plus de ses activités dans les gaz industriels (en rival de l'Air Liquide) : Praxair, groupe américain lequel, bizarrement, n'a pas fermé l'usine au bout de six mois après avoir piqué les technologies intéressantes, a investi sur place et maintenu la quarantaine d'emplois hérités d'Alcan. Au prix de la fermeture de la série d'électrolyse et de l'atelier "4N", se concentrant sur le métal de très haute pureté. Les formes que Mercus a produites tout au long de son histoire concernent à peu près tout l'éventail de ce qui est familier : lingots, lingotins, blooms, plaques de laminage, billettes. Désormais privée de tout apport de métal de 1ère fusion déjà de bonne tenue lorsque je travaillais encore (99,8%, 99,9% parfois), autrefois fourni par l'électrolyse des usines-soeurs plus ou moins voisines (Sabart, puis Auzat, puis Lannemezan), Mercus travaille désormais par refusion de métal acheté sur le marché, issu d'usines lointaines souvent construites grâce à la technologie Pechiney.

C'était mon quart d'heure fielleux...mais j'en ai une réserve inépuisable.
http://dr.jean.muller.free.fr/Mercus.pdf

© mauguier / 28 oct. 2009 20:36
Modifié en dernier par Anonymous le 29 juin 2016 20:21, modifié 1 fois.
Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20091010121614
Claude Mauguier