Bivouac Ròsole (Giancarlo COLOMBO)

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On a redonné un coup de peinture en 2004...On voit, en bas à gauche, le col de la Mare. Derrière, les pentes glacées (et crevassées...j'y ai mis le pied dans un "pot" en 1991) du flanc N du Palon de la Mare dont on devine les rochers sommitaux émergeant de la glace environnante

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Et voici notre quart d'heure de toponymie.
"Ròsole" dérive probablement , d'un terme pré-celtique "ros" = glacé, recouvert de neige (qui a donné le Mont Rose, la Tête des Roèses, le Mont Roisà, les divers Mont Rouges ou Rouch, dans les Pyrénées), auquel s'est ajouté l'adjectif celtique "uxello" = haut : le "glacier haut", ou "d'en-haut". Il ne serait pas étonnant (ce ne sont là que des spéculations...), que le toponyme "Mare" (qui est sans doute dérivé du terme gaulois "mar" = grand) ici présent autour de notre "Ròsole", ait été associé au glacier voisin "vedretta Rossa" : qui se lit à première vue "glacier rouge", mais on a vu que "rossa" remontait au vieux "ros" signifiant "glacé". Et d'ailleurs, ce glacier n'a jamais été "rouge", et on se demande bien pourquoi il l'aurait été, même si les débris de caillasses des moraines sembleraient y faire penser...mais il y a des dizaines de glaciers dans ce cas, alors..."Vedretta Rossa" serait un pléonasme : "glacier glacé" obtenu par superposition de notions identiques appartenant à deux couches historico-linguistiques différentes. Les recherches continuent....voilà un sujet de discussion pour une soirée en cabane. A la bonne votre.

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Nombre de places 9
Cartographie : IGM 1:25000 feuille 9-III N.E. "Monte Cevedale", ou bien Tabacco "Ortles-Cevedale", laquelle ne présentait hélas pas le moindre quadrillage topographique (ça a peut-être changé...?).
Ce refuge-bivouac est très judicieusement placé sur l'arête principale de la partie centrale du massif, sur les rochers du flanc méridional du Mont Ròsole (3529 m.), à environ 300 m. à vol d'oiseau au N du Col de la Mare, donc entre le Cevedale (voir ce nom) et le Vioz (voir ce nom). Ceux qui effectuent la traversée des "13 sommets", soit que le mauvais temps ou la fatigue de l'étape les y contraignent, soit qu'ils aient décidé de prolonger le plaisir, trouveront là un abri insolite et bien placé.
On y parvient, pour 98% des fréquentateurs, soit en descendant du Cevedale par son arête neigeuse S, course F, soit en provenance du Vioz et/ou du Palon de la Mare par le flanc N de ce dernier, course F/PD car attention, toute la croupe N. du Palon de la Mare dissimule des crevasses, jusqu'aux abords du col !!!
Les itinéraires, dans cette partie du massif, se déroulent en général sur ou au voisinage de vastes étendues glaciaires (crevassées !) où l'orientation est difficile en cas de brouillard.
Cabane construite en 1958-59 par la section de Seregno du CAI. L'emplacement était occupé en 1914-1918 par des baraquements militaires des premières lignes autrichiennes .
En bois, renforcée de tôles et arrimée au rocher par des câbles.
Couchettes avec matelas, petite pharmacie de secours, divers accessoires (balai) . Il y avait autrefois un réchaud à gaz qui a été supprimé pour des raisons de sécurité (bonbonne). Aucun moyen de chauffage. L'eau n'est disponible, comme on s'en doute, que sous forme de neige ou de glace.

[mauguier]

https://www.caiseregno.it/sites/default ... k=417ulf6Y

https://www.caiseregno.it/sites/default ... k=Qh4VHq29

https://youtu.be/ZaXXICrSJhU?t=860