Heuriger ''Zum Krottenbachl''

Heuriger ''Zum Krottenbachl'' (Restaurant)

Altitude: 240 m

Massif: Bezirk Wien

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mauguier
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Heuriger ''Zum Krottenbachl''

Message par mauguier »

A l'origine, le Heuriger (de l'adjectif "heurig" signifiant "de cette année") désignait le vin nouveau que les vignerons dégustaient sur place, leurs chais étant généralement contigus aux parcelles qu'ils exploitaient ; il va sans dire qu'ils ne se contentaient pas de boire...
Vienne possédait cette particularité d'avoir à ses portes un vignoble couvrant les pentes orientales du Wienerwald (collines représentant l'extrêmité orientale du plissement alpin qui vient mourir là sur la rive droite du Danube), exactement comme les Parisiens allaient jadis déguster le "guinguet" à Nogent ou ailleurs, le vignoble parisien ayant été jusque tard le plus important de France en surface sinon en qualité. Les Viennois sont de petits vernis... leur capitale d'un empire jadis immense n'a jamais atteint les taux de croissance de Paris, ce qui fait que les banlieues ont subi bien plus tard l'assaut démographique et l'urbanisme qui va avec. Disons surtout cette banlieue Ouest laquelle, comme partout en Europe, accueille des populations plus aisées qu'à l'Est (la rive gauche du Danube est l'exemple inverse). Donc, vint un temps où les Viennois prirent l'habitude d'aller le dimanche manger un morceau et déguster un verre ou deux dans les vignobles voisins qu'on pouvait atteindre en peu de temps, et désormais en autobus (le 35 notamment).
Du coup, les vignerons se sont souvent transformés en aubergistes, gargotiers, tenanciers de bal-musette (enfin...de bal-tromblon) restaurateurs et maintenant hôteliers à tout faire, accueillant par cars entiers les touristes locaux, poldo-moldèves ou de Mongolie-maritime. Sans compter que la bourgeoisie de Vienne a tôt fait de faire de ce coin un "must", achevant ainsi de le pervertir en truc "tendance" dénaturé comme l'alcool du même nom. Les vignobles proprement dit n'entourent encore que peu d'établissements, tant la ville a eu tendance tout de même à croître et tout envahir. Cette zone doit être désormais classée, si j'ai bien compris.
Néanmoins, quelques uns de ces Heuriger conservent provisoirement un peu du charme d'antan. Si on débarque à Neustift am Walde (mot à mot : "le monastère neuf sous bois"), on sera sûrement pris de malaise devant l'abondance de vrais-faux Heurigen tout rutilants de néons, pancartes, nappes immaculées, orchestres "typiques", parquets cirés pour rombières chabada, etc. etc. . Pas de panique ! Il faut descendre la Krottenbachstrasse et rester sur le trottoir de gauche ; on arrive ainsi au n° 148 "Zum Krottenbach'l" . Les tables placées à l'extérieur s'atteignent par un petit passage à gauche du bâtiment et on se retrouve sur plusieurs petites terrasses, au beau milieu des vignes. On n'est pas servi : il faut aller choisir sa pitance en cuisine, un peu comme au "self", ceci vaut pour le vin. Parler la langue est un plus, on s'en doute, sinon peut-être avec l'anglais...? Eviter le WE si on peut. L'idéal serait en septembre, ou en juin, ou...le 15 août : les Viennois f....t le camp à la campagne ou en montagne et les Japono-yankees resteront en haut de la rue.
http://www.lokalfuehrer.at/?site=detail&id=796

A l'origine, le Heuriger (de l'adjectif "heurig" signifiant "de cette année") désignait le vin nouveau que les vignerons dégustaient sur place, leurs chais étant généralement contigus aux parcelles qu'ils exploitaient ; il va sans dire qu'ils ne se contentaient pas de boire...
Vienne possédait cette particularité d'avoir à ses portes un vignoble couvrant les pentes orientales du Wienerwald (collines représentant l'extrêmité orientale du plissement alpin qui vient mourir là sur la rive droite du Danube), exactement comme les Parisiens allaient jadis déguster le "guinguet" à Nogent ou ailleurs, le vignoble parisien ayant été jusque tard le plus important de France en surface sinon en qualité. Les Viennois sont de petits vernis... leur capitale d'un empire jadis immense n'a jamais atteint les taux de croissance de Paris, ce qui fait que les banlieues ont subi bien plus tard l'assaut démographique et l'urbanisme qui va avec. Disons surtout cette banlieue Ouest laquelle, comme partout en Europe, accueille des populations plus aisées qu'à l'Est (la rive gauche du Danube est l'exemple inverse). Donc, vint un temps où les Viennois prirent l'habitude d'aller le dimanche manger un morceau et déguster un verre ou deux dans les vignobles voisins qu'on pouvait atteindre en peu de temps, et désormais en autobus (le 35 notamment).
Du coup, les vignerons se sont souvent transformés en aubergistes, gargotiers, tenanciers de bal-musette (enfin...de bal-tromblon) restaurateurs et maintenant hôteliers à tout faire, accueillant par cars entiers les touristes locaux, poldo-moldèves ou de Mongolie-maritime. Sans compter que la bourgeoisie de Vienne a tôt fait de faire de ce coin un "must", achevant ainsi de le pervertir en truc "tendance" dénaturé comme l'alcool du même nom. Les vignobles proprement dit n'entourent encore que peu d'établissements, tant la ville a eu tendance tout de même à croître et tout envahir. Cette zone doit être désormais classée, si j'ai bien compris.
Néanmoins, quelques uns de ces Heuriger conservent provisoirement un peu du charme d'antan. Si on débarque à Neustift am Walde (mot à mot : "le monastère neuf sous bois"), on sera sûrement pris de malaise devant l'abondance de vrais-faux Heurigen tout rutilants de néons, pancartes, nappes immaculées, orchestres "typiques", parquets cirés pour rombières chabada, etc. etc. . Pas de panique ! Il faut descendre la Krottenbachstrasse et rester sur le trottoir de gauche ; on arrive ainsi au n° 148 "Zum Krottenbach'l" . Les tables placées à l'extérieur s'atteignent par un petit passage à gauche du bâtiment et on se retrouve sur plusieurs petites terrasses, au beau milieu des vignes. On n'est pas servi : il faut aller choisir sa pitance en cuisine, un peu comme au "self", ceci vaut pour le vin. Parler la langue est un plus, on s'en doute, sinon peut-être avec l'anglais...? Eviter le WE si on peut. L'idéal serait en septembre, ou en juin, ou...le 15 août : les Viennois f....t le camp à la campagne ou en montagne et les Japono-yankees resteront en haut de la rue.
http://www.lokalfuehrer.at/?site=detail&id=796

© mauguier / 09 juin 2009 20:49
Modifié en dernier par Anonymous le 29 juin 2016 20:18, modifié 1 fois.
Raison : http://v2.chemineur.fr/point/20090603104429
Claude Mauguier